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Nos étudiants en Master Humanités Biomédicales

Le Master Humanités Biomédicales, créé en 2020, possède une première promotion de onze étudiants. Découvrez leurs motivations et leurs projets. 

"Penser les enjeux éthiques du soin"

Julie Agnaou, infirmière, souhaite approfondir les questions de l'identité soignante.

"La singularité de mon parcours scolaire marqué à la fois par les lettres, les sciences humaines et les sciences médicales et paramédicales m’a conduit au point de rendez-vous de toutes ces disciplines : l’éthique du soin. Faisant écho à mon parcours, l’alliance entre les sciences médicales et les sciences humaines a toujours occupé une place de choix dans ma réflexion et dans la construction de mon identité soignante.

Les apports législatifs, éthiques, déontologiques, sociologiques et anthropologiques ont consolidé ma vision holistique du prendre soin en tant qu’infirmière. Poursuivre mes études en humanités biomédicales était une évidence pour pouvoir acquérir les bases historiques, méthodologiques et épistémologiques du triptyque médecine-philosophie-droit et pour mieux me saisir des questions éthiques et philosophiques relatives au domaine biomédical rencontrées sur le terrain.

Les questions de l’identité soignante, de la posture éthique et réflexive du soignant et de la relation de soin face à l’Altérité sont des thèmes qui m’interpellent particulièrement, notamment lorsqu’ils sont appliqués au milieu pénitentiaire et à la santé mentale."

"Étudier les enjeux déontologiques liés au savoir médical"

Robin Guémili, en 3e année d'internat, questionne les enjeux éthiques.

"En parallèle de mes études de médecine j’ai eu l’occasion d’enrichir ma formation grâce à différents diplômes (master 1 de biologie, master 1 en santé publique et statistiques, DU en intelligence artificielle appliquée à la santé).

Mon intérêt pour la philosophie a d’abord été une curiosité de l’histoire de l’évolution de la pensée et de la méthode scientifique avant de devenir un questionnement sur les fondements du savoir, plus particulièrement le savoir médical, ses limites et ses enjeux éthiques. 

Par ailleurs, j’ai été fortement sensibilisé aux problématiques éthiques et déontologiques émergeantes au cours de la crise COVID 19. 

Plus largement ce sont les enjeux déontologiques liés au dérèglement climatique et à la crise énergétique à venir que j’aimerais explorer grâce à ce master de philosophie. "

 

"Interroger l'incidence des politiques publiques sur la pratique de la médecine"

Enola Tissandié, étudiante en Humanités biomédicales, veut étudier les liens entre politiques publiques et pratique de la médecine.

"Après un bac scientifique j’ai décidé de m’orienter vers la philosophie, car j’avais besoin de questionner les objets que j’avais jusqu’ici étudiés avant de pouvoir les mettre en pratique, je ne me voyais pas pratiquer la science ou la médecine sans interroger leurs enseignements et pratiques.

J’ai donc choisi de faire une double licence en philosophie et en science politique, à l’université Paris I Panthéon-Sorbonne, simplement parce que je ne parvenais pas a comprendre la complexité et la contradiction intrinsèques au politique. 

Ces trois années ont été très instructives, et j’ai développé un fort intérêt pour les questions éthiques et morales, en politique. Cependant je n’oubliai pas mon intérêt pour la médecine, c’est pourquoi j’ai également fait le choix d’un Master en humanités biomédicales.

Mon projet à terme, serait d’associer des connaissances philosophiques, éthiques, et de sociologie de l’action publique pour mener une enquête sur les conséquences des politiques publiques sur la pratique de la médecine. "

"Faire de la philosophie appliquée"

Clémentine Dangeron, étudiante en master Humanités biomédicales, souhaite poursuivre un travail de recherche en philosophie de la médecine.

"J’ai choisi d’étudier au sein du master Humanités biomédicales après une prépa littéraire au lycée Condorcet et une licence de philosophie à l’université Paris Sorbonne (désormais Sorbonne Université).

J’ai toujours été attirée par les enjeux propres au monde de la médecine, mais aussi de la bioéthique et je voulais faire de la philosophie appliquée au réel.

Faire de la recherche en philosophie de la médecine était donc parfait pour moi. Je m’intéresse en particulier à la place des femmes dans le monde de la médecine et aux discriminations et problèmes spécifiques qu’elles rencontrent, notamment en matière de handicap. Je voudrais donc mener un travail de recherche en philosophie de la médecine, avec deux axes majeurs le féminisme et le handicap aussi pendant mon master ou une éventuelle thèse. Le rapport entre les femmes et la psychiatrie, mais aussi les enjeux de l’antipsychiatrie sont aussi des sujets que je compte également explorer dans mon parcours de recherche.

J’ai aussi un investissement militant proche de ces centres d’intérêts, en tant que bénévole au sein d’une association luttant pour le droit des femmes handicapées Les Dévalideuses et cet engagement m’a aussi fait découvrir l’importance de mener des recherches sur ces sujets. "

Contact

Julie Agnaou, Représentante des étudiants du Master promotion 2020