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Nos lauréates 2020 - Contrats doctoraux

Anne Fenoy et Laurie-Anne Galiby, doctorantes à l'Initiative, respectivement en philosophie et en sociologie. 

Anne Fenoy

"Mon travail de thèse s'insère pleinement parmi les enjeux de l'Initiative. Je cherche à conjuguer différentes méthodes au service de problèmes philosophiques qui se posent sur le temps long, notamment  des questionnements épistémologiques et éthiques sur la connaissance du système nerveux malade. Je poursuis mon travail d'historienne de la philosophie, initié en Master, notamment sur l'oeuvre de Thomas Willis (1621-1675). En outre, je découvre de nouvelles pistes historiques sur les travaux du couple Dejerine par exemple, grâce à la collection d'anatomie pathologique Dupuytren de Sorbonne Université, ou par le truchement du fonds Charcot. Je cherche également à mettre en place une philosophie de terrain afin de saisir l'actualité de mon travail. Il devra prendre place au sein de l'Institut du Cerveau, inspiré des méthodes de la sociologie et de l'anthropologie. Mener ce projet au sein de l'Initiative Humanités Biomédicales me permet de dialoguer au sein d'un réseau de chercheurs pluridisciplinaire autour des thèmes de la médecine et de la santé ainsi que d'accéder à l'ensemble des ressources de l'Alliance Sorbonne Université, que ce soit la faculté de lettres et SHS, de médecine ou encore de sciences et d'ingénierie."

Anne Fenoy, Philosophie, SND, UMR 8011, « Connaître et guérir les maladies du cerveau : les enjeux de la naissance de la neuropathologie », thèse co-dirigée par Claire Crignon et Pr Danielle Seilhean 

"Travailler au sein de l’Initiative des Humanités Biomédicales, c’est avoir la chance de faire dialoguer les professionnels des sciences humaines et sociales et ceux de la médecine autour de mon objet de recherche :  la collaboration des équipes hospitalières lors de prise en charge palliative. Il s’agit de questionner un paradoxe : si on assiste à un intérêt accru pour la prise en charge de la douleur en fin de vie, qui se traduit par une littérature scientifique foisonnante, donnant lieu à des recommandation de bonnes pratiques ; dans son étude menée en 2015, l’institut Européen de Bioéthique souligne que plus de 65% des patients cancéreux meurent dans un contexte douloureux. Je travaille donc au plus près des soignants, au quotidien, au sein d’un grand hôpital parisien, afin d’observer les dynamiques à l’origine de cette ambivalence. Mes hypothèses sont alors soumises à une triple critique, celle de mes pairs sociologues, celle de collègues philosophes ou anthropologues et celle de praticiens hospitaliers, tous membres de l’Initiative. En tant que doctorante, je bénéficie donc d’un accompagnement pluridisciplinaire. L’Initiative est donc un espace de formation, de confrontation et de déconstruction, un lieu d’échange privilégié qui nourrit ma réflexion au quotidien."


Laurie-Anne Galiby, Sociologie, GEMASS, UMR 8598, « La formation au « sale boulot »: De la fabrication de l’ethos professionnel des internes en médecine à la prise en charge de la douleur chez les patients en fin de vie », thèse co-dirigée par le Pr Pierre Demeulenaere et le Dr Michèle Lévy-Soussan. 

Laurie-Anne Galiby