Recherches santé environnement 19-21e siècle
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Du 16 nov. 2021 au 17 nov. 2021
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Amphithéâtre Buffon, UP, Paris 13e
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Céline Pailette
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Les inscriptions se font par voie de formulaire à l’adresse suivante :
Sans entrer dans la discussion des faits particuliers, on peut établir comme une loi générale qu’on s’habitue aux intempéries, mais qu’on ne s’accoutume pas aux intoxications. L’homme bien portant peut supporter la chaleur et le froid, affronter le vent et la pluie, l’humidité et les variations de température ; mais il n’arrivera jamais à respirer impunément l’air infect, à boire des eaux contaminées, ni à se repaître d’aliments altérés.
Jules Rochard, Traité d’hygiène publique et privée, 1897
La crise de la « vache folle », le scandale de l’amiante, ou encore, plus récemment, en septembre 2019, l’incendie de l’usine de produits chimiques Lubrizol de Rouen ont fait, et font encore, la une des médias. L’environnement est dans le quotidien des individus ; il est tout ce en quoi les individus sont en relation, tout au long de la vie. Global, l’environnement n’est pas pour autant aisément saisissable. Quand il s’agit des questions de santé, l’environnement est bien souvent appréhendé sous les traits du danger et de la catastrophe. Les « particules fines », l’électrosensibilité, les pesticides, les perturbateurs endocriniens, la question complexe de la relation dose-effet, l’« effet cocktail » constituent la liste non exhaustive des composants médiatiques d’un « monde toxique ». Et si à l’échelle des populations, il est possible de lier des maladies chroniques à des facteurs environnementaux, il demeure complexe d’établir avec certitude une causalité à l’échelle individuelle, tant il est difficile de mesurer l’exposition de chacun à des substances dangereuses. Comment protéger la santé d’une menace environnementale diffuse, comment même l’identifier ? La santé environnementale contemporaine renvoie à un champ extrêmement large, s’appuyant à la fois sur les sciences du vivant, avec le poids de la toxicologie, et sur les recherches en santé publique à laquelle elle est étroitement liée et où l’on retrouve le rôle majeur de l’épidémiologie. Alors de quelle(s) recherche(s) essayons-nous de retracer l’histoire ?
Dans la suite de ses précédentes journées d’études sur l’épidémiologie et les neurosciences, ce colloque international, organisé par le Comité pour l’histoire de l’Inserm avec la collaboration du Pr Robert Barouki en partenariat avec Université de Paris, Sorbonne Université et UMR SIRICE, avec le soutien de la convention recherche et développement Anses/CNRS-SIRICE réunira pendant deux jours, des historiens, des chercheurs en sciences sociales, des témoins et des acteurs contemporains. La rencontre et les échanges favoriseront, nous l’espérons, le dialogue et une histoire vivante et ouverte de la recherche, de la santé et de l’environnement.